L’AVC, appelé aussi « attaque cérébrale« , est la conséquence d’un manque d’apport de sang dans le cerveau, dû à l’obstruction ou la rupture d’un vaisseau. Les suites d’un AVC ne sont pas toujours réversibles.
L’accident vasculaire cérébral est une cause de mortalité courante après le cancer et les maladies cardiaques et il est également à l’origine d’invalidité. On estime que 60% des personnes qui ont été victime d’un AVC ne récupèrent pas totalement et souffrent d’invalidités telles que : paralysie, troubles de la sensibilité, de la mémoire, du langage ou de la vision. Un AVC peut conduire à la dépression ou à d’autres troubles psychiques.
Un AVC est la conséquence de l’interruption ou de la diminution soudaine de la circulation sanguine au niveau d’une région du cerveau. Lorsque le cerveau est mal irrigué et ne reçoit alors plus assez de sang, il manque d’oxygène. Naissent alors certaines invalidités.
Cette obstruction du vaisseau sanguin est provoquée soit par un caillot (AVC ischémique), soit par la rupture d’un vaisseau ; on parle alors d’hémorragie cérébrale (AVC hémorragique).
Les symptômes d’un AVC persistent et une lésion cérébrale apparait sur les images radiologiques (scanner, IRM).
Une attaque cérébrale peut cependant être momentanée ; c’est l’accident ischémique transitoire (AIT). Il s’agit d’un épisode court de troubles neurologiques. Ces derniers peuvent être causés par un caillot qui obstrue une artère du cerveau.
Dans ce cas précis, le caillot se dissout rapidement de lui-même et l’épisode ne dure en général que quelques minutes ou, plus rarement, quelques heures. Aucune lésion cérébrale n’est alors visible sur les images radiologiques.
Une personne qui a été victime d’un AIT devra rester sous surveillance médicale durant quelques semaines car le risque d’avoir un accident vasculaire cérébral (non transitoire, avec une lésion visible au scanner ou à l’IRM) est alors particulièrement important.
Quels sont les symptômes ?
L’attaque cérébrale (AVC ou AIT) est, par définition, très brutale. Les symptômes apparaissent le plus souvent en quelques secondes ou quelques minutes, plus rarement sur quelques heures. L’AVC ou l’AIT provoque des troubles bien distincts selon la région du cerveau qui est touchée. Il peut par exemple s’agir de troubles :
- de la sensibilité : sensation d’engourdissement, d’endormissement ou de picotements d’une moitié du corps (visage, bras, jambe),
- moteurs (hémiplégie) : faiblesse musculaire d’une moitié du corps (visage, bras, jambe),
- du langage (élocution ou compréhension) : difficulté à formuler ou articuler les mots (qui peuvent être incompréhensibles pour l’entourage),
- de la compréhension (même des questions ou des phrases simples) avec une incapacité ou des difficultés à lire et/ou à écrire,
- de la déglutition : ce symptôme est rarement isolé, le plus souvent il est associé à d’autres troubles neurologiques,
- visuels : perte complète de la vision d’un œil (de très courte durée ou persistante dans le temps), vision double ou perte de la moitié du champ visuel, (la personne ne voit que la moitié gauche ou droite d’une image),
- de l’équilibre : sensation de vertiges et impression de tanguer (impression d’être sur un bateau),
Des maux de tête inhabituels (qui touchent toute la tête ou une moitié seulement), persistants et qui ne répondent pas au traitement, peuvent précéder de quelques jours la survenue d’une attaque cérébrale.
Quelles sont les principales causes ?
Les principales causes de l’attaque cérébrale sont :
- la diminution du calibre des gros vaisseaux cérébraux (artères carotides et vertébrales) : la formation de plaques due à l’accumulation de cholestérol au niveau de la paroi des artères réduit leur diamètre (athérosclérose) et par conséquent le débit sanguin. Il arrive parfois que la surface d’une plaque se rompe, favorisant la formation d’un caillot qui peut ensuite migrer dans une artère du cerveau de plus petit calibre et l’obstruer totalement.
- la diminution du calibre des petits vaisseaux à l’intérieur du cerveau : cette réduction de calibre est due aussi à l’athérosclérose qui peut provoquer une obstruction complète du vaisseau.
- des problèmes cardiaques : le trouble cardiaque le plus fréquemment responsable de la survenue d’un AVC est une arythmie que l’on appelle fibrillation auriculaire. Cette dernière peut se manifester sous la forme de palpitations, mais elle peut aussi passer complètement inaperçue.
Les facteurs de risque
Les principaux facteurs de risque favorisant la survenue d’une attaque cérébrale sont :
- l’hérédité (un ou plusieurs membres de la famille ont eu un AVC),
- le sexe masculin,
- l’hypertension artérielle (définie par des valeurs supérieures à 140/90 mmHg),
- l’excès de cholestérol dans le sang (hypercholestérolémie, avec un cholestérol LDL (« mauvais cholestérol ») élevé et cholestérol HDL (« bon cholestérol ») bas),
- le diabète,
- le tabagisme,
- la sédentarité (activité physique insuffisante et pas assez régulière),
- un excès pondéral (index de masse corporelle – « IMC » – supérieur à 25) ou un périmètre abdominal supérieur à 102 cm chez l’homme et à 88 cm chez la femme.
Comment y remédier
Le traitement de l’attaque cérébrale en phase aigüe prend en compte un médicament puissant pouvant être administré durant les 6 premières heures après le début des symptômes ; il permet de dissoudre le caillot et d’améliorer les symptômes chez environ 40% des personnes. ( Ce médicament n’est à prévoir que sur avis médical).
Aussi, un traitement nommé thrombolyse peut être administré soit par une intraveineuse, soit au moyen d’un petit cathéter (petit tuyau en plastique) introduit dans l’artère fémorale (au pli de l’aine) et guidé jusqu’au caillot qui obstrue le vaisseau dans le cerveau. Ce puissant médicament peut être administré durant les 6 premières heures qui succèdent aux premiers symptômes ; il permet de dissoudre le caillot et d’améliorer les symptômes chez environ 40% des personnes.
Dès les premiers symptômes, il est indispensable de se rendre à l’hôpital le plus rapidement possible, afin de bénéficier d’un traitement au plus tôt !
A l’hôpital, durant les premiers jours suivant l’AVC, la surveillance attentive de la pression artérielle, du taux de sucre dans le sang et de l’oxygénation du sang facilite la récupération des fonctions qui ont pu être touchées.
Des séances de rééducation seront prescrites, elles permettront d’accélérer la récupération. Lorsque les troubles neurologiques sont importants, ces séances de rééducation seront effectuées par des spécialistes.
Quelles sont les complications
A la suite d’une attaque cérébrale certaines complications peuvent survenir :
- une aggravation des troubles neurologiques,
- une nouvelle attaque cérébrale (récidive),
- une hémorragie au niveau de la lésion cérébrale (en particulier lorsque la pression artérielle ou le taux de sucre sanguin ne sont pas suffisamment bien contrôlés).
Ces complications peuvent être en grande partie évitées si le patient bénéficie d’une surveillance rapprochée et de soins en milieu hospitalier.
Pour une grande majorité des personnes atteintes par un AVC, le déficit neurologique peut persister et constituer un handicap pour les activités quotidiennes.
Prévention
Si aucune mesure (prévention primaire) n’est prise en présence d’un ou de plusieurs facteurs de risque, la probabilité de survenue d’une première attaque cérébrale est clairement augmentée par rapport aux personnes sans facteur de risque.
Lorsqu’une personne victime d’un AVC ne suit aucun traitement et n’améliore pas son mode de vie, le risque de récidive est important.
Par contre le risque de récidive peut être évité si des mesures de prévention adéquates sont mises en place.
Quelles sont ces mesures de prévention ?
Une activité physique régulière et une alimentation saine.
La prescription de traitements visant à diminuer les facteurs de risque (médicaments antihypertenseurs, antidiabétiques, pour abaisser le cholestérol).
Une intervention chirurgicale si le traitement médicamenteux est insuffisant, surtout en présence d’un rétrécissement des artères qui irriguent le cerveau, en particulier des artères carotides.