La gale est une maladie dermique parasitaire due à un acarien qui pénètre la couche superficielle de la peau, le sarcopte de la gale. Le sarcopte, invisible à l’oeil nu (moins d’un demi-millimètre), se nourrit de sang et ne survit que quelques jours loin de la peau.
Contrairement à certaines idées reçues, la gale touche toutes les tranches d’âge, toutes les populations et tous les milieux socio-économiques. On aura tendance à penser ou à entendre que les personnes atteintes sont « sales » et manquent d’hygiène, mais pas du tout. Vu son mode de contamination, la gale peut toucher n’importe qui, n’importe quand. On estime qu’environ 300 millions de personnes sont concernées dans le monde.
Quelles sont les causes de la Gale ?
À l’origine de la gale, un acarien : Sarcoptes scabiei hominis.
Les symptômes sont liés à la présence de cet acarien, qui pénètre et contamine la couche superficielle de la peau.
Seule la femelle est responsable des lésions. Après avoir été fécondée, elle pénètre sous la couche cornée de l’épiderme, y creuse des galeries où elle pond ses oeufs. Ces galeries sont parfois visibles à la surface de la peau (sillons scabieux) de même que l’endroit où loge l’acarien (vésicule perlée). La présence de ces lésions spécifiques permet le diagnostic de la maladie. Les autres lésions sont dues au grattage, ou à la réaction immunitaire de l’organisme déclenchée par l’antigène de l’acarien.
La période d’incubation est de 3 semaines, mais est plus courte en cas de ré infestation. Le cycle parasitaire, c’est-à-dire l’éclosion des oeufs et la maturation de l’acarien adulte est de 20 jours. Dans la gale commune, la population parasitaire est habituellement peu importante, de l’ordre de 10 femelles. Elle est considérablement plus élevée, de l’ordre de quelques milliers à millions de parasites, en cas de gale hyperkératosique.
Un parasite contagieux
Une maladie qui peut toucher tout le monde…
Il s’agit d’une maladie contagieuse qui se transmet généralement par des contacts humains directs. Du fait de la possible contamination sexuelle, la gale est aussi considérée comme une infection sexuellement transmissible.
Elle touche toutes les catégories sociales, toutes les ethnies et tous les âges.
Il existe plusieurs formes spécifiques de gale :
- la gale commune,
- la gale du nourrisson,
- la gale profuse,
- la gale hyperkératosique.
Il existe aussi la gale animale qui peut être transmise à l’homme, mais l’homme ne peut la transmettre à son tour à un autre homme. Il présente en revanche les mêmes symptômes : démangeaisons et grattage.
La gale commune
Cette forme est la plus fréquente et se caractérise par l’existence de démangeaisons (prurit) avec une augmentation des symptômes durant la nuit et par des lésions cutanées non spécifiques dues au grattage ou à la réaction immunitaire de l’organisme.
Ces lésions de grattage sont évocatrices lorsqu’ elles se situent entre les doigts, sur la face antérieure des poignets, sur les coudes et les emmanchures antérieures, sur les fesses, sur la face interne des cuisses, sur les organes génitaux externes chez l’homme et au niveau du mamelon et de l’aréole mammaire chez la femme.
Certaines lésions spécifiques peuvent apparaître et permettent de poser le diagnostic. Il s’agit :
- Des sillons scabieux mesurant quelques millimètres correspondant aux galeries que creuse l’acarien dans la couche cornée de l’épiderme : entre les doigts et sur la face antérieure des poignets.
- Des vésicules perlées où s’installe l’acarien qui a pondu ses œufs et qui se situent à l’extrémité des sillons.
- Des nodules qui se présentent sous la forme de tuméfactions rouges ou violacées siégeant surtout au niveau des organes génitaux externes de l’homme. Ils sont d’origine imunoallergique et peuvent persister plusieurs semaines, malgré un traitement efficace.
La gale du nourrisson
Chez les enfants, la gale se manifeste par de fortes démangeaisons, en particulier au coucher. Elles sont localisées entre les doigts, sur la face antérieure des poignets, les fesses, l’aine et les aisselles. Chez les nourrissons et les petits, la plante des pieds et la paume des mains sont particulièrement touchées. Les bébés sont alors irritables et fatigués en raison du manque de sommeil dû aux démangeaisons. Dans un second temps, des « sillons » apparaissent sur la peau
La gale profuse
La gale profuse se caractérise par une extension des lésions à l’ensemble de l’organisme. On retrouve ainsi des lésions cutanées dans le dos. Elle est souvent liée à un diagnostic tardif, à des traitements inadaptés ou à la présence d’un terrain immunitaire défavorable (VIH).
La gale hyperkératosique
Elle survient dans un contexte particulier d’immunodépression ou chez des sujets âgés vivant en collectivité. Tout le corps est atteint y compris le visage, le cuir chevelu et les ongles. Il existe une érythrodermie avec des lésions hyperkératosiques. Beaucoup moins fréquente que la gale typique, il s’agit d’une gale extrêmement contagieuse avec des milliers, voire des millions de parasites dans la peau. Parfois, la gale hyperkératosique est limitée à un segment de peau.
Un diagnostic clinique avant tout
Si le diagnostic de gale est suspecté par la situation des lésions de grattage, les lésions spécifiques sont à rechercher systématiquement. La plupart du temps, elles suffisent à affirmer le diagnostic, mais la confirmation par un prélèvement parasitologique mettant en évidence la présence de l’acarien ou ses oeufs est souhaitable.
L’examen dermoscopique peut être utile et permet parfois de visualiser le sarcopte au fond d’un sillon. Dans la mesure du possible, il est également souhaitable de confirmer le diagnostic par un prélèvement parasitologique réalisé au niveau des lésions.
La Gale : conseils et traitements à suivre
L’éradication de la gale passe à la fois par le respect rigoureux de la prescription thérapeutique et par le lavage du linge à 60°C après chaque application ou prise médicamenteuse.
Si un traitement local est prescrit, l’application soigneuse du produit sur l’ensemble du corps, y compris le cuir chevelu, avec le respect des temps de pause, est essentielle à l’efficacité du traitement local. Les deux prises médicamenteuses à 15 jours d’intervalle sont indispensables à l’efficacité du traitement oral.
Afin de ne pas se recontaminer ou de ne pas recontaminer son partenaire sexuel ou son conjoint, il est recommandé d’éviter les rapports sexuels jusqu’à la fin du traitement.
Traiter la literie et laver les vêtements à 60°C
Afin d’éviter tout risque de recontamination, il est impératif de laver le linge porté au cours de la dernière semaine à 60°C après chaque prise du traitement.
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